Après un évènement si marquant tel que celui décrit dans le dernier récit que j'ai consacré à l'Islande, il y a presque un an maintenant, j'ai longtemps caressé l'idée de boucler ce voyage en un ultime billet, mais bien sûr, avec près d'une semaine restante de photos, la réalité m'a ratrappée, d'autant plus que pour une pressante question d'espace disponible sur mon bon vieux macbook, je n'ai pas eu d'autre choix que celui de m'occuper en priorité des photos des voyages suivants car prises avec un nouvel appareil photo générant des fichiers RAW carrément plus lourds que les anciens. Récap de la saison précédente : nous faisions du camping sur un rond-point dans une zone industrielle de Reykjavik après un accident de voiture se chiffrant à environ cinq ans de mes revenus (deux états de fait lamentables se cachent dans cette seule phrase : saurez-vous les retrouver ?).
After such a memorable moment as was described in my latest blog post on the subject, nearly a year ago, I entertained some hopes that I could get to a closure with the travel logs in one last round, however, with about a week more of adventures and tons of photographs, I've come to terms with the fact that it is preposterous at best. To further delay matters, I also figured out I'd better make the subsequent travels photos top priority as my new camera is creating RAW files twice to thrice as heavy as my former Nikon and the space on my hard-drive is becoming scarce. Last season recap: we were setting camp on a traffic roundabout in an industrial zone after a car incident worth about five years of my income (two sad points were being made in the last sentence, can you spot them?).
Ce billet couvrira les 3 premiers jours du mois d'août, lorsque nous avons péniblement repris notre tour de l'île (et allez, 400 km à refaire dans l'autre sens). Et comme vous pourrez le constater, trois jours c'est déjà bien suffisant en Islande pour goûter à la fois la glace et le feu…
This blog will cover the last 3 days in august, getting back on our island tour after a 400km x 2 (oh yeah) setback of having to deal with the car in the capital city. However as you will discover in the rest of this entry, in this country 3 days are more than enough to taste both ice and fire…
Fjällsárlón
Jökullsárlón
(Sans doute l'une des dernières photos de cette pellicule que je peux décemment présenter avant de la laisser expirer, encore me direz-vous, dans un dernier soupir bleu.)
(Likely one of the last ever photograph from this roll before letting it subside into blue oblivion.)
(…À moins que ?) / (…Unless?)
Aujourd'hui, je vois bien que l'aspect irréel de ces clichés n'était pas qu'un effet secondaire de notre tourmente financière (ou de cette pellicule plus vieille que moi), et s'il ne fait aucun doute que la beauté glacée de ces icebergs n'allait certes pas nous sauver du chill ressenti depuis notre passage en caisse pour une caisse dans le passage, j'éprouve néanmoins un certain apaisement à enfin les partager, au bout de deux ans, dans le cadre que je leur réservais, et tant pis s'il s'agit en l'ocurrence des oubliettes de la blogosphère (l'ironie n'échappe pas à qui tint autrefois un blog parallèle intime au petit surnom de donjon), et si je laisse une fois de plus passer l'occasion de sauver mes comptes sur les réseaux sociaux du Néant qui les talonne. Le festoche de l'image c'est chez moi que ça se passe, þitches.
I now see very well how the unrealness of those moments captured in film wasn't only a result of our financial torment (to say nothing about this roll older than I), and while those freezing landscapes could do nothing to relieve us from the chilling aftermath of having been stripped bare by the car rental folks, my mind feels somehow alleviated from having at long least shared the (picture) load in the setting I always intended them for, in spite of the 2 years wait and in such a remote and desolate corner of the internets (the irony isn't lost to whom once used the affectionate nickname of dungeon for this blog's personal companion). I suspect my social media accounts are beyond saving anyway, so this is where *I* am happening now, þitches.
The lonely road to Mývatn
Cette soit-disant spécialité islandaise de soupe de lychen qui aurait pu tirer son épingle du jeu n'eût été la contribution de lait concentré trop sucré à la recette. Dommage, ou perfectible.
Not sure the sugary milk added to the recipe did much good to improve it, too sweet.
Dettifoss
Il y a tellement de cascades dans ce pays, et j'en ai déjà présenté tant dans mes précédents billets que j'ai volontairement omis l'angle classique qui la dévoile dans sa spectaculaire entièreté de ma sélection de photo.
There are so many waterfalls in this land, and I myself have already shared a good deal here already so I'm not interested in showing this one from the traditional point of view.
Námafjall
En terme de terrain volcanique, depuis 2013, je compare tout à Yellowstone (il faut dire que j'aime ma calamité géologique mâtinée de bisons des plaines et de pins foudroyés). Bien que ce site semble un exemplaire de démonstration à côté du fameux super-volcan, j'ai été émue de retrouver quelques textures familières, ce côté croûte de pain comme je l'appelais alors. Le soleil s'y fit attendre, mais à sa venue, quelle transfiguration !
When it comes to volcanic fields, ever since 2013 I compare everything to my beloved Yellowstone (I enjoy my geological disaster assorted with a couple prairie bisons and lightning-struck pines). Although this place seems indeed like a mock-up in size to the famous super-volcano, it was with great pleasure that I saw there some familiar textures, bread crumbs as I would call them back then. The sun took some time to join the party, but what a difference it made!
Ce billet est incomplet sous certains aspects, mais je suis pressée car je pars mercredi soir pour quelques jours faire notamment des cuissons de porcelaines, et j'aurais bien le temps de le finaliser plus tard. C'est que j'ai un marché de Noël parisien à préparer, mais je vous donnerais toutes les infos quand j'aurais un peu plus de temps !
This blog post was originally published missing both a good chunk of formatting and the present english translation, but I had to hurry as I was leaving on the next Wednesday on the first stop of a long travel out of town, to fire porcelains before a Christmas market, the details of which can be found in the next post.
4 réactions
1 De Hana~Rivqah ~ 12/12/2019, 00:40
Je ne varie pas beaucoup dans mes commentaires sur tes images, mais elles me coupent le souffle à chaque fois. Il y a le paysage, bien sûr, mais l’œil y est pour beaucoup aussi, sans nul doute (j’ai déjà dû l’écrire 15 fois mais c’est SI VRAI bon sang !).
2 De Marie ~ 13/12/2019, 07:31
Je m’étais gardé ce billet pour un moment de libre, une respiration. Grand bien m’en a pris, puisque j’ai savouré ce double effet Kiss Cool comme il se doit : en en prenant plein les mirettes, ravie de retrouver ce décor incroyable et lunaire qui m’avait tant fait rêver quand tu avais publié tes premières photos.
Il y a une forme de courage à replonger dans les archives que l’on aurait voulu publier bien plus tôt ; je sais de quoi je parle, étant actuellement à la tête d’une bonne trentaine de voyages et d’escapades attendant désespérément leur tour dans les limbes de mes disques durs.
Tes photos sont en tout point extraordinaires, et m’impressionnent par la magie qui s’en dégage (voir de la « magie » dans le propre de la nature, voilà bien l’ironie de notre époque urbanisée et polluée jusqu’à la moelle).
Et tiens, je repense à ça, mais tu n’as jamais eu envie de rapporter des pigments de ce type de voyage très minéral, pour créer tes propres aquarelles ?
3 De messalyn ~ 24/01/2020, 16:42
@Hana~Rivqah : 15 fois je ne sais pas, ça voudrait dire 15 billets de blog, si tu es née en 90 ça parait peu probable voyons. Quoiqu’il en soit l’Islande est peut-être le dernier voyage où mon œil n’est pas encore bloqué en 35mm et le bilan au bout de 2 ans c’est que quand même, pour le paysage, c’était bien d’avoir du recul.
4 De messalyn ~ 28/01/2020, 20:14
@Marie : Ici, on prend le temps pour tout ! En témoigne ce commentaire horriblement tardif. Et le reste n'est-ce-pas…
Cela fait quelques années que je note tout de mes voyages, et l'année dernière j'ai même étendu l'habitude au quotidien, mais pour l'Islande c'est assez dur de s'y replonger car ces 72h de la mort ont monopolisé toutes mes rares minutes libres lorsque j'ai enfin eu le temps de démarrer le journal de bord.
Personnellement, je trouve plus facile de renoncer à commencer une série de voyage que d'abandonner en cours, donc je prévois d'aller jusqu'au bout. Mais en effet, d'ici la fin, il s'agira surtout de laisser les images parler*. Quant aux voyages suivants, si j'y viens, je ferais peut-être plutôt un billet unique très sélectif, ou alors je placerais les images dans une autre tartine. Je sais que tu le fais parfois, c'est une bonne résolution du problème aussi !
Pour ta remarque sur les pigments, je crois que c'est surtout à Banff (Canada) que j'avais les yeux rivés sur les rivières à espérer ces gros cailloux pigmentés qui peuvent s'y former. J'ai prélevé malgré tout un tout petit peu de terre souffrée dont je n'ai encore rien fait. Cette fois-ci j'avais plutôt des rêves d'obsidienne, qui ne se sont naturellement pas concrétisés.
*ça et les balises alt, title, les descriptions intégrées dans les fichiers avec le copyright et parfois des mots-clés et des coordonnées, et la mise en page bien sûr. Tout ce qui faut pour un bon billet chronophage avant même de s'être adressé au public, hein *wink* !