Cela fait bien longtemps que je ne suis pas venue conter litcheutcheur par ici. C’est sans doute une erreur de ma part, d’ailleurs, car c’est pourtant un pan important de ma personnalité, d’où sans doute la négligence : son inscription déjà bien ancienne dans mes veines. Dans le même registre, j’ai souvent ironisé sur le fait que mon travail illustratif ne dévoilait que peu mes principaux centres d’intérêt. La nouveauté se taille bien souvent la part du lion, suscitant des idées de scénettes là où les passions que j’ai le plus à cœur ne me parlent que rarement dans une langue concrète. Ethereal est un mot que j’ai toujours beaucoup aimé dans la langue anglaise, et l’une des raisons en est certainement sa proximité avec la façon dont fonctionne mon cerveau, ce bien regrettable manque de mémoire visuelle que je compense en enregistrant avec acuité mes impressions. La scénette n’en devient que plus nécessaire dans mon processus de création, puisque ne pouvant conjurer une image vivace comme celles qui peuvent rêver leur dossier d’entrée dans les grandes écoles, il ne me reste que l’action ou le symbole. Voilà pourquoi le sens est crucial dans mes travaux (et mon appréciation de ceux des autres) : le lavis insuffisant de ma cervelle m’exaspère[1].
Sans doute le moment est-il venu d’amorcer la fin de mon introduction et de commencer à vous faire découvrir le premier des trois livres que je suis venue présenter ici, un vrai roman plein de papier et de chapitres dedans comme peu jalonnent la bibliographie de l’auteur, si familière du format de la nouvelle.
Sous le Lierre
C’est La Sèvre et le Givre, son premier roman, qui me fit succomber il y a bien longtemps, et puis les nouvelles firent le reste. Je dois vous avouer : pour moi il y a deux catégories d’œuvres, celles que je me sens de partager, et celles que je garde bien jalousement quand je leur trouve des qualités dont je ne suis pas certaine que tous puissent les apprécier. C’est particulièrement vrai avec le folklore ou la fantasy, d’autant qu’éternel mouton noir face à certains phénomènes de société, je ne recherche pas la communion avec mes pairs. Si des gens que j’estime apprécient les mêmes choses que moi, tout va bien dans le meilleur des mondes, mais le phénomène des fandoms et de la Passion montée en sauce au moindre prétexte, très peu pour moi merci. « Aimer » une œuvre serait devenu trop simple (surtout depuis que Mark s'est emparé de ce verbe), il faut la touche de folie d’une Passion pour en jouir. Cela a bien refroidi mon enthousiasme de mes débuts sur Internet, subjuguée que j’étais par ces nouveaux espaces où nous pouvions nous rassembler avec un morceau choisi de notre espèce, trié par affinité et non plus par fatalité. Puis-je encore faire du bouche à oreille dans des milieux entretenant des émois surjoués ? Non, je ne veux pas davantage les nourrir qu’au fond je ne cherche à leur nuire. Deux fois non de nos jours, mes récentes fréquentations ayant l’adaptation littéraire facile. Mais la plume de madame Silhol est il est vrai très entraînante et ses injonctions sur papier ou sur écran, très persuasives — du glamour où je ne m’y connais pas. Et je ne trouve rien à y redire : c’est vrai, tel livre disponible maintenant ne le sera peut-être pas l’an prochain. Ainsi, nos retours de lecteurs ont plus de sens que les algorythmes et les réclames payantes. Alors, même si vous l’avez bien compris, elle fait partie de ces auteurs que j’ai tendance à dissimuler[2], aujourd’hui je fais une exception.
Sous le Lierre lançait déjà beaucoup de promesses avant même d'entrer dans le récit : un titre qui référence une piste de Kate Bush que je ne connaissais pas, des clins d’œil appuyés à Wuthering Heights que je venais de relire, un piège grossier dans lequel j’ai accouru comme une simplette sans que nul n’ait eu à me donner la chasse. Enfin, « accouru » : le livre est resté sur mon étagère de nombreux mois *tousse* depuis fin juin *tousse* avant que je ne lui élise le moment propice, au tournant de l'année (on ne peut pas toujours avoir le siècle). Manifestation typique de ma façon de fonctionner avec les œuvres ou les artistes, où il n’est pas rare qu’ils soient repérés des années avant l’immersion, et si je m’accorde l’obsession d’une écoute en boucle voire, comble du vice, le revisionnage immédiat d’un film ou une série après la fin, en revanche les achèvements d’une même personne sont fréquemment étalés dans le temps. Un premier écho du roman s’était déjà glissé, en tant que nouvelle, dans l’un des deux recueils du nom de Sacra sortis cette année 2016. Comme de nombreuses rééditions des œuvres de Silhol, du reste, triste année pour les scammers amazon ![3]
L’histoire est placée dans une époque qui a toujours exercé sur moi un irrésistible attrait. Et non, pas pour les costumes. Sans doute un côté « dans le mur » toujours sous-jacent sur lequel certaines plumes de l’époque savaient attirer mon attention. « Roule, Britannia », nous dit aisément une héroïne écrite au XXIe avec un cynisme auquel nous sommes habitués, mais qui ne détonne pas tant au regard de l'impression aussi bien oppressante qu'indéfinissable que me firent deux D.H.Lawrence[4]. Que j’avais retrouvé un peu aussi dans les James Ivory transposant E. M. Forster au cinéma (je suppose que cela vient des livres mais je ne les ai jamais lus). Présent encore, dans la nostalgie de Gatsby, et dans le doom d’une Mort à Venise. Je pourrais caricaturer en un « contre les convenances », variante de l’époque d’un « contre le destin », encore que cela serait moins juste que « contre quelque chose qui ne tourne pas rond », auquel Sous le Lierre ajouterait un twist folklorique. Nous nous situons alors à l’orée d’un siècle amorçant le déclin de croyances populaires centenaires (y compris en un modèle de société féodal ?)… et ne soyez pas dupes, à notre époque, des menteurs qui agitent leurs ombres dans des hashtags #pagan, #WitchOfMontcuq à tout et n’importe quel propos, ni des mixeurs du dimanche qui s’instruisent jusqu’au gavage de légendes et de mythologie pour ne pas avoir à trop inventer. J’ai toujours trouvé que le folklore était quelque chose de plus dur à traiter qu’il n’y paraissait, et que beaucoup s’y cassaient les dents. Qu’il fallait à la fois y mettre beaucoup de soi tout en restant attentif à ses subtilités et à ses détails. Écartant donc de mon attention les artistes qui étalent leur confiture comme s’ils documentaient une thèse, et ceux qui n’y voient « qu’un » prétexte, dont je ne sais si le pire réside dans les petites nymphettes coquines voletant au dessus de petites fleufleurs ou les créatures à cachet plus authentique mais qui ne sont là que pour épater les mordus de croquis, charadesign et autres ébauches superficielles. (Il me faudrait sans doute un psychothérapeute pour m’expliquer pourquoi en revanche je ne remets quasiment jamais en question les films fantastiques à marionnettes — même découverts sur le tard !)
Or donc à ce sujet Léa Silhol a toujours eu mon seal of ‘tolerable I suppose’[5]. Et outre ce test folklorique réussi, et le parfum censément contemplatif et pourtant tout sauf paisible de l’époque que j’ai tenté de décrire plus haut, j’ai trouvé que ce livre n’était pas en reste de nombreux autres traits de caractère qui ne pouvaient que me plaire. À commencer par bien sûr, le lien quasi filial qu’entretient l’héroïne Ivy avec « sa » forêt, ayant grandi à l’orée de « la mienne » je ne le comprends que trop bien, même si ce n’est que tout récemment que j’ai commencé à y percevoir la main de l’homme. Bien sûr les bois de Hornswood eux sont restés sauvages, et c’est bien là le point de départ de l’intrigue : « Les bois sont interdits. Interdits sont les bois. Interdits les bois sont ». Ce qui m’était moins attendu et que j’ai apprécié donc sans l’avoir anticipé, c’est la voix de l’héroïne. Elle a environ 16 ans, l’âge où l’on ne manque pas de piquant grâce aux prophéties de fuseau, tss, et sans doute bien moins d’années que la plupart de ses lecteurs, dont moi (je ne suis plus jeune, en fait ! C'est arrivé quand ?). Elle nous rappelle un peu par moment comment on pensait ou parlait à son âge, tout en assurant un fossé suffisament infranchissable pour que nous ne puissions pas totalement nous identifier à elle. Et c’est tout l’intérêt, dois-je le rappeler ? Comme, puisqu’il en est question aussi, dans un bon récit folklorique, où nous ne devons en aucun cas nous figurer les bons voisins comme une variante du genre humain. C’est ce qui rend les nymphettes criminelles, de même que les elfes à l’image de playmates des années 2000. (L’adaptation du Seigneur des Anneaux m’avait tellement contrariée à cause de ça, à 16 ans ! (Sauf Cate Blanchett, ne soyons pas de mauvaise foi)).
Ma review s’arrêtera sans doute abruptement car au delà ce serait spoiler et je n’ai aucune intention de découper l’histoire en mots-clés que vous pourriez aimer (hashtag chevaux, hashtag poésie), ce n’est pas utile. Et je ne compte pas non plus me lancer dans une diatribe encensant cette œuvre comme si elle avait chamboulé mon univers (voir : fandoms). J’y ai diablement trouvé mon compte, voilà[6]. Je pourrais encore tourner tout attachement indescriptible en onomatopées censées attirer mes semblables sur la twittosphère avec les mots magiques, ship ship sheep. En réalité s’il y a bien un fil conducteur à ce billet c’est que je souhaitais parler de livre et d’ambiance en mentionnant d’autres livres et d’autres ambiances, en somme, tisser un fil d’ariane issu de mes expériences afin de peut-être donner envie de la façon la moins directe possible. (J’ai beaucoup aimé les points littérature de Miss Winthorpe, au passage ! Le lecteur attentif comprendra pourquoi.) C’est bien pour cela que dès le début j’avais prévu de parler de plusieurs lectures dans un même billet, non sans une certaine cohérence. Car le livre que j’ai eu entre les mains juste après n’était autre que
La Femme Sauvage
Plus encore que les écrits de Léa Silhol et sa Nitchevo Factory, celui-ci n’est pas de ceux dont vous apprenez facilement l’existence : auto-édité, livre de photos doté d’un court texte, l’aurais-je acheté si des mains amies ne l’avaient concocté ? Aucune chance, et le hasard aurait été dur à forcer. Je l’ai déjà dit à la ronde, mes poches ne sont pas si pleines que je puisse m’entourer de livres d’art à foison pour le moment, malgré ma confiance totale en la qualité des photos d’Alexandra Banti. Ce qui m’a décidé et le distingue de la plupart des livres d’images, c’est la promesse d’être complété par du texte. J’ai été rat de bibliothèque avant d’être faiseuse d’image, et ça me reste. Besoin de Légende plus que de légendes, ne pas tourner les pages l’esprit ailleurs comme sur Internet mais suivre un fil bien tissé (gros clin d’œil gras). Oh, les mots ne sont pas toujours nécessaires, bien sûr qu’on peut suggérer l’histoire par le visuel, heureusement pour moi d’ailleurs car c’est le mur porteur de ma propre façon de travailler. Mais ils étaient bienvenus, et ficelaient donc bien ce projet. Sans doute moins nombreux que ce à quoi je m’attendais (espérais ?), d’ailleurs : R, à quand une nouvelle ?
Je l’ai feuilleté sur mon bureau, posé par dessus le bloc contenant ma dernière illustration finie le même jour, goûtant particulièrement leurs similitudes accidentelles. (Ce qui pourrait être interprété comme une façon odieusement égocentrique de dire qu’il m’a plu parce que j’y retrouve des univers familiers ? Ou une obsession maladive pour les échos.)
Quant aux photos d’Alexandra de sa femme sauvage, ce livre de bonne facture (c’est la graphiste qui parle) dont le vis-à-vis des pages sert les merveilleux contrastes, me semble un parfait premier point d’orgue à certains des univers qu’elle explore dans son travail. J’attends donc de voir comment elle renouvelera ensuite l’éventail de ses mises en scène. Littéralement. Développera une mythologie personnelle, peut-être. Qui sait ? L’obsession est surtout intéressante lorsqu’elle est cyclique, sinon on s'ennuie-nuie-nuie-nuie-nuie-nuie-nuie.
Il est prévu (normalement) qu’outre la commande normale par Internet, quelques exemplaires soient proposés aux curieux qui visiteront notre exposition Four Horsemen en février prochain, à Aix en Provence. Logiquement le vernissage aura lieu le 9 février, et le lieu serait l’école Intuit Lab. Il sera toujours temps de vous tenir au courant de davantage de détails quand nous aurons de nouvelles certitudes !
Encore une fois, la transition vers le prochain livre, encore en cours de lecture, n’est que trop facile. Rebecca qui écrit et qui pose dans La Femme Sauvage, m’a toujours été extrêmement précieuse comme mécène des arts, si je puis dire, dans le sens où elle est très active dans de multiples domaines (modèle pour des photographes, pour des couturières, lectrice, spectatrice, visiteuse etc, bref, la vie), et ses traces sur Internet sont bien souvent le point de départ d’explorations fructueuses pour qui sait encore pister de nos jours. Et à force qu’elle mentionne dans le vent les éditions Les Belles Lettres, j’ai fini par jeter un œil, et me suis laissée tenter par un de leurs ouvrages :
Le Livre des Merveilles
Comme je n’ai pas manqué de le rappeler plus haut, j’entretiens une relation compliquée avec l’érudition. Celle-ci peut me gonfler magistralement, tout comme elle est nécessaire à ma curiosité. Cela dépend de son usage, l’étude seule ne me posant aucun problème, contrairement aux créateurs qui se reposent un peu trop dessus. Quoi qu’il en soit, j’aime toujours beaucoup les ouvrages « purs », les mots d’origine. De plus l’auteur, Gervais de Tillbury, semble opérer un drôle de mélange entre une certaine crédulité et la tentative sincère de prendre du recul sur les choses extraordinaires de ce monde, qu’il s’entendit en ce début de XIIIe siècle à recenser pour distraire l’empereur Otton IV. Ce qui donne des trucs du genre : il n’y a pas de mouches dans le réfectoire de telle collégiale, it is known, la preuve, quand j’essaie d’en plaquer une de force sur une écuelle de miel qui devrait en toute raison l’attirer, sa première réaction est de s’enfuir ! Qui l’eût crux ?
Pour le type de contenu rassemblé par l’ami Gervais, eh bien des miracles « raisonnables » tels que la pierre d’aimant ou la sélénite y cotoient l’œuf de corbeau mis dans le nid de la cignogne, les lamies et larves nocturnes ou encore les sirènes de la mer d’Angleterre. On y trouvera également de nombreux lieux ayant certaines propriétés, qu’il s’agisse de forêts ou de bâtiments particuliers, et parmi les merveilles certaines relèvent du religieux. Bonus, nombre d’entre elles semblent avoir cours dans le royaume d’Arles, dans le coin quoi !
Bref une petite lecture rigolote et qui me change de mon fournisseur ordinaire de bibliographie digne de ce nom, monsieur Pierre Dubois qui documenta merveilleusement ses Encyclopédies des fées, des lutins et des elfes en les terminant par des listes dans lesquelles il m’arriva volontiers de piocher. Et l'occasion de découvrir une nouvelle (pour moi) maison d'édition. À ce propos, si vous connaissez des éditeurs francophones qui sortent des livres aussi intéressants que les collections artistiques de Penguin, Barnes and Noble ou Folio Society[7] pour la littérature anglophone, n'hésitez pas à me le faire savoir dans les commentaires. Jean de Bonnot s'en rapproche, tout en restant assez classique. Sinon comme l'expo Oscar Wilde me l'a encore bien rappelé, j'imagine que je finirais par me tourner vers les livres anciens… (Monte Cristo et Madame Bovary que j'aimerais bien respectivement lire et relire qui se retrouvent plus beaux chez les anglais, c'est d'un vexant.)
Por fin, milles pardons aux auteurs que la curiosité amènera sans doute ici (sauf Gervais, qui est mort et n'en saura rien… à moins que ?) pour avoir profité de vos bébés pour la multiplication des préambules et autres digressions personnelles que je n'ai pu m'empêcher de glisser plus ou moins entre les lignes !
Se les procurer
Léa SILHOL, Sous le Lierre, Nitchevo Factory, 2016 (ISBN : 9791094902059). Couverture Dorian de Machecourt. 25,99€. Book on Demand • Amazon • Gibert Joseph
Alexandra BANTI (photos) et Anne-Rebecca WILLING (textes), La Femme Sauvage, auto-édition (avec le soutien du label Four Horsemen), 2016 (ISBN : 9781366756626). 30€ (50€ avec un tirage numéroté). Passer commande sur le site d'Alexandra Banti.
Gervais de TILLBURY, Le Livre des Merveilles, Les Belles Lettres, coll. « La Roue à Livres », 1992, 3e tirage 2014. 35,50€. Passer commande sur le site des Belles Lettres, ou faire un tour dans leur librairie parisienne.
nowplaying : Kate Bush - Under The Ivy (ben oui.)
Notes
[1] Où comment esquiver par une simple tournure, le long billet de blog de mes rêves plein de cette « négativité » que tant de personnes ne sauraient souffrir en ce monde. Une bulle entretenue par ces nombreux gourous du bonheur qui fabriquent des motivation memes ensoleillés avec des phrases déterminées à fustiger tout esprit critique au bienfait du bien-être et du sacro-saint amour de soi. Commode. Bien sûr, je mens : je me suis fait un plaisir de rédiger ce billet à l’aube de la nouvelle année, destiné cependant à rester emmuré dans mon autre demeure. Le faire aussi long qu’il ne convient pas de poster en public, parce que c’est kro dur de lire plus d’un paragraphe, et que les créateurs de contenus feraient mieux de s’adapter me dira t’on. Eh bien au bûcher les conseillers soumis !
[2] Mêmes raisons qui me poussèrent jadis à retirer les crédits de toutes les citations de la barre de navigation… je sais que c'est mal…
[3] Par pitié, ne me sortez jamais plus que tel livre a une côte indécente. Ce n'est pas une côte si ce livre a depuis le début été mis en vente par une poignée d’arnaqueurs à un prix ridicule aux côtés des vendeurs pratiquant eux le prix normal.
[4] Respectivement The Trespasser et Women in Love.
[5] Austen oui, mais la formule est tellement britannique.
[6] Edit : Cela m'aura quand même arraché un fanart, commencé dans la foulée ce billet.
[7] Dire que j'ai laissé passer une version magnifique de la trilogie À la Croisée des Mondes, qui coûtait 180£ hélas. Non seulement je n'ai toujours pas 180£ mais je ne peux plus baver dessus sur le site de l'éditeur…