Bonjour à ceux qui passent encore par là ! Cette fois-ci, on peut dire que mon absence de ce blog aura vraiment duré longtemps. Une chose similaire s'est déjà produite en 2013, une année ou j'ai codé comme une bête pour offrir son portfolio à Maud et refondre le mien dans la foulée. Cette année, c'est juste que je suis très souvent absente de mon domicile, mais aussi une sorte de lassitude générale du net pour laquelle je blâme principalement mon environnement : je tape ces lignes les bras en suspension au dessus de mon bureau complètement débordé qui ne serait pas forcément ma place de choix si ce n'était pour mon ordinateur « portable » de 9 ans définitivement sédentarisé, posé sur les rebords d'un plateau indien afin d'optimiser son refroidissement, une illustration en cours, des tasses et mon matériel entre moi et le clavier. Rien d'étonnant, donc, à que je traîne des pieds à écrire et commenter dans des blogs.
Why, hello to you, occasional wanderer that chance trespass onto this blog! Well, I've sure been gone much longer than I thought I would. It has happened before, though: the sad year of 2013 spent mostly coding like a beast for the benefit of Maud's portfolio and mine while I was at it. This year, look no further than my frequent trips, but also a general internet fatigue — no, not the canonical one but rather an environment-induced one: I'm typing these lines with my arms stretched above my overcrowded desk which most likely wouldn't be my first choice but for my 9 years old laptop, now a sedentary machine placed upon the sides of an indian board so air can move underneath and help with the cooling, and with my current work in progress, teacups and art supplies between me and my keyboard. No, not comfy at all, so it doesn't come as a surprise that I have to kick myself to get all things writing done these days.
Difficile de croire que l'illustration que je viens poster aujourd'hui a un peu moins d'un an. Je l'ai commencée fin octobre, quand je suis montée à Paris pour le vernissage des Lune.s et que j'y suis restée… eh, jusqu'au vernissage, dont la date était encore indéterminée le jour de mon train. Presque un mois, donc. Ca a été un mois génial : peinture sur porcelaines, balades en forêt qui m'ont amenée sans préméditation à commencer des herbiers (dont un que je reprends depuis avant-hier, pour clôturer ma trève estivale d'aquarelle)… Pourtant, une fois finie, je n'ai pas eu envie de la partager, cette illustration. Il se trouve que je peine un peu à rentabiliser mon activité, ce qui est toujours un peu inquiétant pour sa pérennité. Les idées me manquent donc pour faire de chaque nouvelle publication, un évènement remarqué par le plus grand nombre. Ne me sentant pas prête à faire « ce qu'il faut » pour lui assurer une diffusion moins vexante qu'à l'accoutumée, j'ai donc commencé à plus ou moins stocker ma production, sans but, sans calendrier…
Hard to believe that the illustration du jour was done a little bit under one year ago. I started it at the end of october, when I went to Paris for Lune.s opening night and stayed there… well, until said event, whose date was yet to be announced as of my departure. Nearly a month. A truly amazing month, really: china painting, walks in the forest which gave me enough inspiration to randomly start new herbaria (one of which I just came back to now that watercolour summer truce is finally over)… However, what happened when the painting was completed was that I hadn't the heart to share it just yet. Long story short, the ludicrous question I get asked by every newcomer about whether I make a living of my activity, isn't even close to the current situation which get me to sorta worry over it sometimes. Lacking the tools, the time, the inspiration to make sure my labour wouldn't go so utterly unremarked as per usual, I decided to just hoard the most part of my production henceforth, without a plan nor a calendar…
Il y a tout de même un avantage indéniable à ma bougeotte, ce sont les occasions d'immortaliser mes productions dans des cadres qui leur correspondent, leur offrir de seconds débuts pour faire oublier leur décevant vernissage virtuel. C'est pourquoi les photos de cet article illustrent autant une peinture inédite qu'un herbier plus ancien, dans les montagnes même qui l'ont inspiré.
There is, however, an advantage in travelling that much, whenever I stumble upon an ideal scenery to match some of my works, to give them a chance through new photos which hopefully might fare better than their initial virtual beginnings. This is why I have included in this post not only an exclusive piece of work, but also an older one which was precisely inspired by that very landscape.
Vous avez peut-être remarqué que j'ai déplacé ma boutique de Etsy à Tictail, qui outre le fait de me facturer enfin dans ma propre monnaie (!), et de n'être pas basé en Irlande, me libère enfin d'un système de listings payants qui me faisait grincer des dents à chaque fois que ceux-ci expiraient faute de vente en 3 mois. La boutique est déjà en place mais je n'ai pas fait de pimpante crémaillère. Or j'ai bien envie d'un tirage de mon dernier herbier (inédit), qui me fournirait l'occasion idéale pour une opération de lancement, mais d'un autre côté je ne me vois pas placer une commande auprès de mon imprimeur pour seulement 5 ou 10 exemplaires, alors si j'ai des lecteurs parmi vous qui ont déjà eu des envies de tirages actuellement inexistants (de mes champis par exemple :), je suis toute ouïes ! Ce serait votre dernière chance de magasiner à mes anciens prix (bon en même temps c'est pas l'augmentation du siècle).
You might have noticed that I moved my print shop from Etsy to Tictail, for multiple reasons such as 1) being billed in my own money because truly the bill in dollars was a huge pain in the arse 2) it's not based in Ireland (irish dollars, eh?) 3) listings are free so I no longer rage over handling out, not receiving, money for an expired listing every 3 months. My shop is indeed all set up already, but I'd like to do a proper opening a some point. The right timing could be the release of prints of my latest herbarium (not yet posted), but I'm not going to place an order just for 5 or 10 prints, so if some of you readers have wishes for currently unavailable prints of my work (such as these pretty mushrooms for instance :), now would be a good time to speak up! A launch event would be the last chance to benefit from my old prices (not like I have raised them much but still).
5 réactions
1 De Hana~Rivqah ~ 01/10/2018, 16:34
[Encore une fois, sors de ma tête rétroactivement ; j'écoutais en boucle la Mushroom Picker Dance au moment du vernissage, et aussi le Yellow Fuzzy Mushroom Tune. Terrible, terrible.
Ton interlune est chouette, au passage ; accepterais-tu que je te chipe l'une de ces images pour illustrer l'anniversaire dudit vernissage, quand le temps sera venu ?]
Chacun de tes billets vaut bien leur attente plus ou moins longue. J’apprécie beaucoup que tu sortes tes illustrations, ça désacralise l’art qui semble n‘avoir pour seule vocation que de vivre à travers les galeries ou les musées, et puis les faire figurer sur leur lieu d’inspiration, c’est une belle façon de les mettre en scène. Il faut les embiber de terre quoi, flûte.
Sans surprise j’adore l’herbier aux champignons, tu le sais déjà mais comme ça au moins ce sera gravé dans le marbre numérique. Quant au choix des tirages, il faudrait que je me replonge dans ton portefolio : j'y vais de ce pas.
(Et bon Inktober !)
2 De kReEsTaL ~ 03/10/2018, 14:33
Qu’est-ce que l’attente plus ou moins longue, tant qu’on ressent la joie de découvrir tes dernières peintures ? Et quelles peintures, et quel cadre ! J’ai inauguré pour la peine un nouveau tableau sur Pinterest, où ton bolet géant se trouve en bonne place.
J’adore ce choix de sortir tes aquarelles prendre l’air, une sorte de boucle invisible entre la source d’inspiration et l’œuvre… qui retourne à la source. Je suis toujours aussi admirative de la finesse de ce que tu peins (la couverture du mini livre), moi et mes deux mains gauches nous en serions bien incapables !
Je comprends le besoin/l’envie de garder pour soi des créations pendant un temps donné, ainsi que la légère anxiété de les dévoiler publiquement… Il y a un lien intime qui se forme, et sans doute une part d’introversion, aussi, située à mille lieues de l’injonction « Show your work » popularisée par des gens comme Austin Kleon ou Amanda Palmer (qui sont au firmament, certes). Ne rien forcer et suivre son instinct m’a toujours semblé la meilleure option.
3 De messalyn ~ 04/10/2018, 19:24
@Hana~Rivqah : [Mais… tu y as joué sinon ? Ca fait je ne sais combien de billets (probablement deux bien tassés, mais laissons le rythme de ce blog tranquille voulez-vous) que j'espère que quelqu'un morde à mes hameçons Amanita Design. Pour les photos, pioche donc, de toutes façons je t'ai promis monts et merveilles, tout ça pour ça]
Tu connais la maison, ça ne te surprendra pas d'apprendre que je suis allée plus d’une fois au parc Vendôme avec originaux ou tirages pour avoir de la lumière, même si mes plans serrés ne révèlent pas forcément ce décor. Mais cette année j’ai commencé à vouloir aller plus loin à partir de la Bretagne. J'avais bien emmené 7e Continent sur une plage mais mes appareils se sont ligués pour que je ne puisse en ramener que 3 pauvres photos de portable avant extinction de celui-ci, en revanche j’ai profité du « séminaire » annuel de l’atelier pour photographier l’Herbier Provençal dans de superbes décors.
Je pense que je vais aussi réfléchir de mon côté à d’éventuels tirages parce qu’il va falloir que j’agisse vite (je tiens à ce que l’herbier médiéval bénéficie d’un test couleur) (problème, je repars dans 15 jours déjà, c'est infernal cette cadence).
Inkteubé toi-même.
@kReEsTaL : Merci Kreestal ! Bon sang mais oui ce bolet, je n’étais pas sûre qu’on puisse bien en comprendre l’échelle sur la photo, un monstre ! Comme je le souligne encore plus haut je n’ai de toutes façons pas vraiment le choix pour photographier mes travaux, cette maison est un trou noir. Je me disais encore tout à l'heure « mais comment ça se fait qu'en pleine journée je ne puisse pas chercher un truc dans ma chambre sans utiliser la lampe de poche de mon portable ». Donc, euh voilà, vive la Nature, surtout loin des Bouches-du-Rhône où elle relève davantage de la légende (urbaine, évidemment).
Il est vrai que de toutes façons je me suis toujours gardé un temps avant de publier quoi que ce soit. Il n’est pas rare non plus que je ne finisse pas d’une traite un boulot, comme une pâte, il a le droit de se reposer un peu avant la dernière ligne droite ! Ca permet d'avoir toujours quelque chose en cours et de ne pas se retrouver devant une feuille blanche à chaque fin d'illustration.
Je te souhaite de pouvoir en peindre de ton cru, cet automne ! Ca flétrit vite mais c'est le pied.
4 De Hana~Rivqah ~ 09/10/2018, 11:42
Je n’y ai pas joué directement, mais j’ai regardé quelqu’un à côté de moi y jouer, ça compte ? Si seulement j’avais le temps de jouer, hors mini-jeux ponctuels qui animent mes trajets en bus…
(4 dérivés de jocus dans ce commentaire, peut mieux faire.)
5 De 403 Forbidden ~ 17/09/2019, 21:32
403 Forbidden
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