Nara
Deux étapes déjà parcourues en d'autres temps, mais qui restaient à découvrir pour d'autres. Kyoto nous promettant déjà quelques mondanités assez spécifiques question emploi du temps, il nous fallut donc enchaîner ces deux expéditions les 9 et 10 mai, tous deux jours de pluie du reste. Ma mémoire ne valant pas celle d'une geisha j'étais convaincue que ces deux points de chute étaient tous deux proches de Kyoto, occultant donc les 3h de trajet pour se rendre à Miyajima… Nara, en revanche, n'était pas bien difficile à atteindre en shinkansen, encore que le temple par lequel nous avions choisi de commencer nous sembla ne jamais se rapprocher. La pluie, le vent, et les daims lenahoschekivores eurent raison de notre patience et nous poussèrent vers une petite maison de thé sans le moindre regret, car même sans une divinité à nos côtés siroter un bol de matcha recèle également de trésors de spiritualité, l'ambiance étant toujours parfaite, travaillée sans en avoir l'air (cette pluie qui goutte sur les rochers dans la cour…!)
Reparties de là requinquées, nous avons donc fait volte-face en direction du temple emblématique de la ville, le Tōdai-ji, non sans avoir usé de toute notre persuasion pour convaincre l'une d'entre nous de ne pas bouder Bouddha et de manière générale, les temples. Mais qui suis-je pour hiérarchiser ce qui a de l'intérêt au Japon, quand certains pans sont absents des guides touristiques ? Qui parle du plaisir à utiliser une demi-heure les fauteuils massants du Yodobashi Camera, au point de se mettre dans la mouise quand en sortant de là on s'aperçoit qu'avec la durée du trajet de bus qui nous attend, nulle gargotte ne sera encore ouverte pour nous sustenter ? Mais inversement, comment renoncer aux temples comme s'ils étaient surfaits, là où l'insolite aussi y est possible, tel ce petit handicapé moteur qui nullement rebuté par le défi faisait la queue pour ce poteau troué à travers lesquels se tortillaient difficilement les visiteurs ? Et enfin, quoi de plus mystique que de retrouver à l'exact même endroit, le même daim borgne 5 ans après ?
Miyajima
Après un trajet très long comme statué précédemment, nous arrivons en ferry sur Miyajima toujours sous un temps pluvieux et humide qui n'en a que magnifié les paysages de l’île en les plongeant dans la brume. Quelques minutes après avoir débarqué, mon appareil photo me lâche à la première photo ou presque, alors même qu'à ce stade j'ai déjà le dos en compote de l'avoir trimballé les jours précédents, et une photo d'un shinkansen Evangelion pour solde de tout compte. J'ai donc pris les clichés qui suivent avec mon téléphone portable et l'application VSCO. Sur l'île, nous nous dirigeons vers la forêt primaire qui nous avait déjà tapé dans l'œil il y a 5 ans, non sans faire un saut dans l'une des nombreuses pâtisseries revendant la douceur locale à la forme de feuille d'érable.
2 réactions
1 De Hana-Rebecca ~ 24/07/2016, 22:34
Haha, les fameux Scandinaves ! Toute prise que j’étais par mes soucis aéroportuaires, j’ai complètement oublié de te demander si vous les aviez recroisés à Narita.
Miyajima était bien pluvieuse, mais l’image sous la brume est très belle, malgré l’appareil dont elle provient (du coup j’imagine que le paysage dont elle est tirée est encore plus mystérieux que celui que je vois ici).
(Je commente à l’envers, comme je relis l’article de bas en haut.)
La photo de collision est parfaite, et si facilement détournable. Entre le sac-ours à l’air satisfait, l’arrière-train du daim n° 1 et l’attitude du daim n° 2 qui semble prêt à demander aux passants s’ils veulent connaître la bonne aventure… bref. Finalement, de ces bêtes (presque) sauvages et si nobles, on finit par ne retenir que l’Anecdote *Axes-femmes* (souvent savoureuse, cela dit).
2 De messalyn ~ 12/08/2016, 12:42
@Hana-Rebecca : Et partie dans encore d'autres soucis aéroportuaires, je n'ai pu te répondre avant aujourd'hui ! Pas de nordiques à Narita. Qui sait, peut-être dans un autre pays ? Je n'ai pas pu m'empêcher de scruter les têtes blondes que j'ai pu croiser au Canada. Sait-on jamais !
Rétrospectivement, je regrette pas mal de ne pas avoir pu utiliser mon appareil à Miyajima. Je suis sûre que je me serais également bien amusée au téléobjectif (aussi parce que le temps passant, je préfère la qualité des photos qu'il produit à celles de mon objectif ordinaire, dont je ne sais qui incriminer entre son âge, ou sa qualité d'origine, pour les déceptions de plus en plus nombreuses qu'il engendre). Les nuages et la brume peuvent être tellement photogéniques (quand ils ne sont pas cramés comme ça m'arrive de plus en plus souvent).
C'est un sac-daim je pense ! C'est ce qu'il m'a semblé en le voyant de près. Acheter la panoplie de furry et récolter la colère des daims, en voilà une bonne barre (chocolatée) de rire.