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Moi j'ai surtout poussé le bouton du Nikon.

Et puis tout a dérapé. Littéralement. On pourrait croire que la perspective de passer des cols infiniment haut perchés induiraient quelques menues précautions chez des compagnies de bus pour touristes à 65$ le trajet, mais, eh. Pneus-neige ? Chaînes ? Pelles ? Pas moins de 3 virages et 2 camions bloqués ont donc eu raison de ce pauvre bus, dégagé à chaque fois à la force d'une planche en plastique reconvertie, de quelques grosses pierrasses et des bras des passagers… Mais bon les autres conducteurs ne semblaient pas particulièrement stressés.

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On en revient toujours à qui a la plus grosse.
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Malheureusement à ce stade et même bien avant le voyage était déjà ruiné pour la moitié des passagers du bus. Littéralement. Beaucoup de photos ont donc été prises par d'autres membres de ma famille car j'étais assise du côté où la vitre était recouverte dans sa totalité de boue. Déconseillé aux claustrophobes même écolos, le store jetable ne semble pas avoir ému l'équipe du bus puisque nous y avons eu droit jusqu'à la fin. Oui, moi aussi j'ai cru en la pause déjeuner, mais je me suis bien trompée. L'union sacrée n'aura pas duré bien longtemps et nous avons vite tourné la page sur le dévouement du guide envers l'enfer blanc, à chaque nouveau commentaire abstrait et théorique qu'il pouvait désormais émettre sur les paysages que paraît-il nous traversions.

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En témoigne, à l'un de nos rares arrêts, cette espèce de misère qu'au moins un passager retourné plus tôt au bus aura réussi à dissiper pour lui, les autres carrés étant trop petits et trop décalés pour offrir une vue à quiconque en dehors de nos genoux.
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Nowreading : A Feast for Crows