La saison est déjà particulièrement avancée et pourtant avec cet herbier je vais vous faire replonger dans le printemps et l'été, les deux saisons pendant lesquelles j'ai par trois fois déjà eu l'occasion de visiter la Grèce. Le point de départ de cet herbier se situe plus haut, beaucoup plus haut, en Écosse par exemple là où se trouve le mythe des selkies, et peut-être même plus haut encore, là où les peuples inuits se font duper par des épouses marines. Et puis finalement comme l'eau des océans circule, nous redescendons vers la Grèce. Car il y a un peu plus d'un an, j'ai commencé cet herbier précipitemment, à l'occasion de la floraison imprévue d'un bulbe ramené de Sérifos quelques mois auparavant, confondu avec un oignon. La selkie voyage, et ramasse, loin parfois : ce coquillage orange m'a été ramené des Seychelles par ma mère, bien que sa provenance n'ait peut-être rien à voir avec cette île. Une fois le lis maritime peint, l'herbier est resté dans un tiroir jusqu'à ce que j'ai le temps et l'inspiration de m'en occuper, au printemps suivant. Et comme la selkie, j'avais également voyagé…
Well we are far advanced in colder weather now, yet with this new herbarium allow me to let you revive spring and summer, seasons that thrice saw me visiting Greece. The starting point for this herbarium lies much higher on the map, in the scottish folklore of selkies, or even higher still, where inuit people are sometimes being deceived by sea wives. But since the water flows easily, let's go back to Greece. For a little more than a year ago I rushed into painting the first element of this herbarium, when a bulb left unattended in a tea cup started blooming, several monthes after I had brought it back home (I thought it was some kind of onion really… yeah). So the selkie travels and gathers, sometimes from really remote places: this orange seashell was gifted to me by my mother after a trip to the Seychelles, although this might not be its true origin. Once the sea daffodil was painted, I left the herbarium to the completion pile, not to be touched again for several monthes while I'd figure out what I should do about it, that is to say not until the next spring. And just like the selkie I had travelled since…
Cela faisait bien longtemps que je désirais que l'un de mes herbiers honore camisole et bloomer, toujours en s'inscrivant dans la lignée des herbiers lolita mais en utilisant des vêtements historiques car il n'est pas exclu qu'une lolita chine, certaines trouvailles antiques pouvant légitimement être considérées comme lolita. Il est certes un chouille redondant de l'herbier de Rebecca, c'est pourquoi j'ai particulièrement insisté sur ses attaches à l'eau salée. D'ailleurs la plume jaune n'est pas là que pour égayer l'herbier, je l'ai tout simplement trouvée flottante sur une plage de Sérifos. Avec mon retour encore récent de la Réunion, nul doute que j'y aurais ajouté d'autres coquillages si cet herbier n'avait déjà été terminé depuis la fin de l'été, je pense tout particulièrement aux plus blanches de mes cypraea nucleus qui sont rapidement devenues des favorites à chaque fois que j'écumais Boucan Canot (dé-va-li-sée) et quelques autres plages sans nom au bord de la route.
I had intended one of my lolita herbaria to feature camisole and bloomer since I first started making them, using antique clothing rather than lolita brand underwear though, for labelling antique pieces “lolita” is perfectly legitimate with some of these pieces (from which Lolita draws its inspiration). This herbarium is very close to Rebecca's aquatic herbarium so I made sure it was connected only with salted waters. For instance, the yellow feather was gathered by me as it was floating on a beach on Serifos island. As I just have returned from another island, the Reunion, I doubt not that had I not already completed this painting I would have added some of the seashells I picked over there, such as my whitest cypraea nucleus that were soon deemed favorites from my perusings at Boucan Canot beach, and a few nameless little beaches along the road as well.
Sinon ce week-end j'étais à Paris avec un agenda bien chargé ! Expo Les Mérovingiens, Ciné Mademoiselle qui n'a pas déçu (Park Chan-Wook en même temps), un resto péruvien car pour les connaisseurs c'est l'une des meilleures cuisines du monde et deux japonais, dévalisage Voriagh : me voilà l'heureuse propriétaire de l'ultime boléro Mina que je convoitais depuis ses premières éditions dans la boutique… ebay. Et d'une robe. Et d'un parapluie évoquant le dernier livre que j'ai relu. Bref : craquage & bavassage. Partagé mon peu de temps comme je le pouvais entre famille et amies (d'où le fait que je n'ai pas contacté tout le monde), entre Paris et la forêt automnale et l'immense parc du château de Rambouillet (j'avais oublié combien c'était grand, pourtant c'est pas faute d'avoir été torturée en son enceinte à chaque instance glaciale de l'abominable « cross » quand j'étais plus jeune). Testé Machinarium, mon prochain jeu cela va sans dire vu mon enthousiasme pour Samorost 3 du même studio. #cutenotkawaii
C'était plus court que d'ordinaire et je l'ai bien senti ! J'ai d'ailleurs sauté une autre expo sur la mode au Moyen-Âge et ai seulement torché un tour du bar éphémère sur le thème de Jumanji auquel il manquait la musique du film. J'ai eu l'impression de faire beaucoup de choses et c'est tant mieux car je n'ai pas d'illustration qui m'attend ici à Aix, seulement des travaux chronophages. Enfin, c'est pas comme si les chandelles de voyages prochains n'éclairaient pas déjà depuis l'horizon 2017 !
As for the news I was in Paris last week-end with a well-stuffed agenda to carry! An exposition on the Merovingian dynasty, The Handmaiden movie which did not disappoint being a Park Chan-Wook, a few restaurants, one peruvian (do you know of its reputation of being one of the finest cuisines in the world?) and two (mandatory) japanese. I also splurged big time at the Voriagh shop, being now the proud owner of the very last Mina bolero that had tempted me since its early versions… in the ebay shop. And a dress. And an umbrella named after the author of the last book I re-read. We also talked lots. I shared the little time I had between friends and family, though I couldn't contact everyone in such a hurry. I enjoyed both Paris and the countryside, hiking as usual in a forest and taking a stroll in Rambouillet Castle's HUGE park (I had forgotten how big it was, I should have known, as a young person I've often been tortured within its boundaries during the yearly and much dreaded “cross” in winter weather). Then I tested Machinarium which promises to be as awesome a game as Samorost 3 from the same studio so it might very well be my next game. #cutenotkawaii
This stay sure was much shorter than usual: I had to ditch another exposition (on medieval clothing but it's still going to be around next time I come so it's all right), and I only remained in the Jumanji pop-up bar for a couple minutes — I liked the setting and the cocktails sounded promising but the music was standard and not at all from the movie and it kind of repelled me. All in all I really feel like I've done a lot of differents things in a few days and it's just as well because the work I have to do now I'm back in Aix is going to be long and not as exciting as painting my own stuff. Well, at least, I can think about my next travels as it turns out this lucky wheel of unreasonableness is still spinning fast.
2 réactions
1 De Hana-Rebecca ~ 22/11/2016, 11:36
À mon tour d’être spontanée, plus en tout cas que lors de cette soirée où j’étais presque incapable de mettre un mot devant l’autre (encore navrée).
Plus je le vois, et plus je l’aime, cet herbier. Sa dimension un peu erratique (dans le sens où il apparaît comme un assemblage d’errances) lui donne un aspect encore plus féérique, hors du monde et du temps – d’où : la dimension aquatique est bienvenue. Et puis bon, la Grèce sied bien aussi à cette dimension 'internationale', eux qui ont si bien, avant les Romains, su intégrer d’autres cultures à la leur…
Autre coup de cœur pour la tenue de ta selkie, déjà parce que vive les vieux dessous, et parce que le vêtement intérieur, plus intime, est plus directement relié au monde du rêve.
J’aime la façon dont tu diversifies la composition de tes herbiers, et la dynamique que tu inclues dans des univers figés, surtout celui-ci du coup, avec la mer et ses vagues, les traces de pas… La selkie voyage, et ça la démarque encore plus de ton herbier aquatique précédent, plus contemplatif.
Cette série commence à être bien fournie sans être répétitive. Chouette et bravo !
2 De messalyn ~ 24/11/2016, 17:24
@Hana-Rebecca : C’est vrai que tu avais l’air fatiguée, mais je crois que je suis tout simplement habituée aux présences partielles, cf le François ! Merci pour tes gentils mots sur cet herbier, d’autant que tu as voyagé là où il prend source peu après que je l’eusse fini : tu as certainement récupéré là-bas quelques menus trésors qui y auraient eu leur place, toi seule sais lesquels. Il est certain que plus ma série avance, plus les éléments de la composition s’affranchissent de la dimension humaine. Le prochain, si j’arrive à le commencer un jour, ne démentira pas ce constat. De plus, depuis le moment où j’ai commencé à y penser et maintenant, il s’est encore rapproché de voyages futurs, plus ou moins concrets à l’heure actuelle. Cela sera rapporté dans le mois que je lui attribuerais !